Le piratage informatique est une menace omniprésente pour les entreprises françaises. Pour une grande majorité des dirigeants, les PME ne sont pas ciblées par les cybercriminels. Pourtant, selon un rapport Verizon, 43% des PME françaises ont été victimes d’un piratage informatique. Moins bien préparées aux cyberattaques que les grandes entreprises, les cybercriminels en ont fait des cibles prioritaires. L’absence de moyens, qu’ils soient techniques ou humains, offre des opportunités aux pirates informatiques qui en tirent des bénéfices relativement importants. Les cybercriminels connaissent les vulnérabilités des PME ce qui leur permet de multiplier leurs attaques et donc multiplier leur gain tout en gagnant du temps. Rassurez-vous, il existe de nombreuses mesures pour minimisez les risques de cyberattaques.
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Sommaire :
Comment minimiser les risques de cyber attaques ?
Quels sont les impacts directs et indirects des cyber attaques pour une PME ?
Qui contacter en cas d'attaque ?
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Comment minimiser les risques de cyber attaques ?
Dans le monde de la sécurité informatique, le risque zéro n’existe pas. Toutefois, il est possible de réduire le risque en adoptant des mesures de prévention. Tout d’abord, il est primordial pour les PME de sensibiliser leurs salariés aux risques cyber. Dans 90% des cas d’incidents de cybersécurité, l’erreur humaine en est à l’origine : clics sur des liens comportant des logiciels malveillants, téléchargements de pièces jointes piègées ou visites de SiteWeb frauduleux. Avec la généralisation du télétravail, mettre en place une politique de sensibilisation est devenue essentielle. Du stagiaire au PDG, tous les salariés doivent être sensibilisés aux risques cyber, car tous les salariés sont vulnérables et peuvent commettre des erreurs. Récurrentes, ces sensibilisations peuvent se faire de différentes manières : distribuer des fiches réflexes à vos collaborateurs pour qu’ils adoptent les bons gestes, ou réaliser des formations orchestrées par des experts en sécurité informatique. Celles-ci peuvent aborder plusieurs thématiques comme les conséquences d’une cyberattaque, la bonne gestion des mots de passe, les sources d’une compromission… L’objectif de ces messages est d’impliquer l’ensemble des salariés en leur faisant comprendre que tout le monde est concerné par la sécurité informatique.
D’autre part, pour minimiser le risque, il est possible de réaliser des audits de vulnérabilités. Ces tests visent à corriger des failles de sécurité sur votre système d’information et ainsi le renforcer.
- Le test d’intrusion
Le test d’intrusion est particulièrement efficace pour comprendre le mode opératoire potentiel d’un cybercriminel, savoir jusqu’où peut aller ce dernier et quelles sont les données qu’il pourrait obtenir. Réalisé par un pentesteur expérimenté, cet audit de sécurité vous permettra de corriger les failles de sécurité présentes sur votre système d’information et de mettre en place de nouvelles mesures de protection.
- Le diagnostic cyber
L’objectif d’un audit de sécurité est d’évaluer le niveau de sécurité de l’ensemble de votre système d’information. L’analyse de la surface externe permettra d’identifier des vulnérabilités et des erreurs de configuration qui pourraient profiter au pirate informatique. Un rapport final reprendra l’ensemble des failles identifiées avec des recommandations pour pouvoir les corriger.
Quels sont les impacts directs et indirectes des cyber attaques pour une PME ?
Les conséquences d’une cyberattaque pour une PME sont diverses. Elles peuvent être directes et indirectes.
- Les conséquences directes :
- Frais liés aux enquêtes techniques : un expert en sécurité informatique mène une investigation d’identifier les données compromises et le mode opératoire du pirate informatique.
- Les frais de notification au client : conformément au Règlement Général sur la Protection des Données Personnelles, toute entreprise victime d’une cyberattaque se doit de le notifier à ses clients.
- La mise en conformité réglementaire : toujours en lien avec le RGPD, il est essentiel de se mettre en conformité avec les différentes législations, par le biais d’un audit de sécurité.
- Les honoraires d’avocat et frais de justice pour effectuer des démarches juridiques, notamment le dépôt de plainte.
- La sécurisation des données client post-incident en prenant des mesures de protection pour renforcer la sécurité informatique de votre entreprise.
- Les relations publiques : adopter une communication transparente sur l’incident est primordiale. Elle permet de rassurer l’ensemble de l’éco-système de l’entreprise.
- L’amélioration des dispositifs de cybersécurité pour protéger votre entreprise. Pour se faire, vous devrez investir dans des solutions de sécurité informatique adaptées.
- Les conséquences indirectes :
- L’augmentation des primes d’assurance
- L’augmentation du coût de la dette si votre entreprise a besoin d’un apport financier auprès d’organismes.
- L’interruption de l’activité qui est, en moyenne, de 3 à 7 semaines.
- La perte de confiance accordée par le client peut avoir des répercussions sur le chiffre d’affaires.
- La perte de propriété intellectuelle due aux vols de données sensibles qui sont ensuite vendues par les cybercriminels.
- La dépréciation de la valeur de la marque, l’image de votre entreprise étant impactée. III/ Qui contacter en cas d'attaque ?
Qui contacter en cas d'attaque ?
- La CNIL, si les données de vos clients et de vos collaborateurs sont impactées.
- La plateforme CyberMalvaillance.gouv qui vous accompagnera dans la gestion du préjudice.
- La gendarmerie nationale pour déposer une plainte.